Nicole Bonnefoy écrit au Premier Ministre au sujet des crédits nécessaires pour nos routes nationales
16/10/14| Courrier de Nicole Bonnefoy à Manuel Valls
Nicole Bonnefoy écrit au Premier Ministre à propos de l’évolution des moyens affectés au volet mobilité en région Poitou-Charentes dans le cadre du Contrat de Plan Etat – Région pour la période 2014 – 2020.
Paris, le 16 octobre 2014 Monsieur le Premier Ministre, Permettez-moi de vous écrire à propos de l’évolution des moyens affectés au volet mobilité en région Poitou-Charentes dans le cadre du Contrat de Plan Etat – Région pour la période 2014 – 2020. En février 2014, a été rendu public le projet de CPER 2014 – 2020 dans lequel l’Etat, la Région et les Conseils généraux s’engageaient à consacrer au volet mobilité un montant global de 801,5 millions d’euros, dont 291 millions de la part de l’Etat. 386 millions d’euros devaient ainsi être investis dans le secteur routier pour consolider un système de transport qui associe les fonctions de transit national et international et de développement économique local. Or, le 6 octobre 2014, à l’occasion d’une réunion d’arbitrage à la préfecture de Poitiers sur le CPER, a été annoncée l’amputation de l’enveloppe affectée aux routes régionales à hauteur de 45 millions d’euros. Cette nouvelle menace l’achèvement des travaux prévus pour la modernisation des infrastructures routières en Charente, et notamment le tronçon ouest de la RN 141 entre Cognac et Angoulême. Premier département industriel de Poitou-Charentes, ayant une forte dépendance logistique pour ses approvisionnements comme pour ses expéditions, la Charente est pourtant le seul département de la Région qui ne soit pas desservi par une autoroute. Il n’a ainsi pas d’alternative aux axes RN 10 et RN 141, dont l’importance de la modernisation était soulignée dans le projet de CPER 2014 – 2020. Il est ainsi indispensable pour le développement économique de la Charente, fondé notamment sur la vigueur de l’activité du Cognac, que soit poursuivie la mise à 2×2 voies de la RN 141 dans sa totalité. Il apparaîtrait que l’allègement de l’enveloppe dédiée aux infrastructures routières soit en partie lié au manque à gagner généré par l’abandon de l’écotaxe. A l’occasion du congrès de l’Association des Régions de France, le Premier ministre a cependant indiqué que « la suspension du dispositif qui faisait suite à l’écotaxe ne remettr[ait] pas en cause le financement du volet mobilité des CPER ». En vous remerciant par avance pour l’intérêt que vous ne manquerez pas de porter à ma démarche, je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, à l’expression de mes salutations distinguées. Nicole BONNEFOY |
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