Elections européennes et dissolution de l’Assemblée Nationale – L’heure est grave.

12 juin 2024 | Actualités / Sénat

Si je salue la percée du candidat PS Raphaël Glucksmann, la victoire de l’extrême droite est indiscutable. Avec 35 Députés européens élus, elle comptabilise plus de 40% de la représentation française au Parlement européen.   A cette crise de confiance en l’Europe, est venue s’ajouter une crise politique majeure avec la décision du seul Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale.  

La France n’est pas une table de tric-trac. On ne joue pas aux dés avec la République pour sa seule ambition. Je condamne fermement la temporalité choisie par le chef de l’Etat qui confirme son incapacité à comprendre le pays.

Le scrutin d’hier exprime, selon moi, une forte colère des citoyens contre le pouvoir en place et les politiques publiques engagées qui confinent soit à l’impuissance soit à la fragilisation des plus humbles. Toutefois, les solutions de l’extrême droite bien qu’elles puissent convaincre une partie des Français, portent en elles de profonds renoncements de ce que nous sommes.   Mirage d’une France en rétroviseur sans vision d’avenir, mirage d’une souveraineté arrimée aux intérêts de puissances autoritaires comme la Russie, mirage d’une civilisation tournant le dos à son histoire commune républicaine éprise de liberté et d’égalité.   Le politique n’a que trop déçu pour faire monter la désespérance. Il est temps de retrouver le chemin de la démocratie à savoir le débat et les urnes. Je ne me résous pas à laisser notre pays être gouverné par les successeurs de Jean-Marie LE PEN.

Dans ces conditions exceptionnelles d’ici au 30 juin, l’heure est au courage et à la responsabilité alors que la campagne électorale ne durera que très peu de temps. Je ne me déroberai pas et participerai activement à l’affirmation d’une force politique de gauche, progressiste et républicaine.