LGV : La convention qui protège les paysages
[ Article Charente Libre du 31/08/13 ]
LGV : La convention qui protège les paysages
Lisea, l’entreprise qui construit la LGV, a signé une convention avec le Ruffécois et BarrObjectif. But: mesurer en images l’impact du chantier sur les paysages.
- Catherine Perrier-Dumont, Hervé Tricot et Isabelle Aurycoste (au premier rang) signent la convention de partenariat. Photo CL
La mémoire du chantier. Et plus encore, la mémoire des paysages. Dans le Ruffécois, on y tient tout particulièrement. Plus, sans doute, qu’on y aurait pensé s’il n’y avait eu l’arrivée du chantier titanesque de la Ligne à grande vitesse (LGV). Qui va chambouler – c’est déjà bien engagé – les paysages du secteur. Dans le Ruffécois et sur l’ensemble du tracé de la LGV, depuis Tours jusqu’à Bordeaux. Cette mémoire des paysages prend corps: hier, une convention de partenariat a été signée avec Hervé Tricot, le P-DG de Lisea, la société concessionnaire du chantier, Isabelle Aurycoste, vice-présidente du pays du Ruffécois et Catherine Perrier-Dumont, la présidente de l’association Barro Photo, qui organise le festival BarrObjectif.
Des expos pour « garder la mémoire »
« En 2011, décrit Isabelle Aurycoste, on a eu une première campagne de photographies faite par les opérateurs du Service de l’inventaire et financée par la Région. On a sélectionné trente lieux représentatifs sur les trente kilomètres de voie nouvelle qui nous concerne, de Montjean jusqu’à Montignac. Et des photos ont été réalisées à hauteur d’homme, un choix préféré à la photo aérienne. » La suite, c’est Lisea qui la prend, assurant notamment le financement des campagnes photographiques en cours et à venir jusqu’à l’achèvement de la ligne, sa mise en service en juillet 2017, et même au-delà puisqu’une dernière campagne doit être faite en 2019.
La philosophie générale de cette opération à laquelle est très sensible la sénatrice Nicole Bonnefoy, c’est de garder la mémoire des paysages d’avant, des travaux pendant et du résultat après.
« Mesurer l’impact que peut avoir un tel chantier sur les paysages, c’est aussi un challenge pour nous, décrit Hervé Tricot, pour voir si l’ensemble des mesures compensatoires engagées pour le chantier et autour du chantier ont été suivies d’effets dans le sens voulu. » Le travail, pour lequel le photographe charentais Thierry Duquéroix est aujourd’hui missionné par Lisea, sera donc visuel mais aussi scientifique, les prises de vue devant s’effectuer aux mêmes périodes de l’année, aux mêmes jours, et si possible aux mêmes heures. Histoire de bien mesurer les évolutions. De tout cela, il sera bien sûr restitué l’essentiel, par le biais d’expositions.
À commencer par la toute première qui sera visible au festival BarrObjectif 2013, du 21 au 29 septembre à Barro, avec une trentaine de clichés pris en 2011 puis en 2013. […] Article Charente Libre
En savoir + : |